Tout d’abord, sachez que pour déguster un vin, vos perceptions seront différentes si vous à jeun ou rassasié. En effet, l’appétit joue un véritable rôle dans notre perception des aliments. Par ailleurs, le fait d’avoir ingéré des aliments précédemment modifie votre perception des saveurs et des arômes. Préférez donc déguster à jeun : de 10 à 12h ou de 16 à 18h.

Nous vous recommandons également de « cracher » et non d’avaler le vin dégusté… L’abus d’alcool peut être dangereux à la santé, consommez donc avec modération.

Installez-vous dans une pièce aérée, aux couleurs neutres, tempérée, et avec un éclairage homogène de type lumière du jour.

Le vin doit être servi à bonne température pour libérer ses arômes, et éventuellement chambré.

Déguster un vin : étape visuelle

Commencez par examiner la couleur du vin : un verre transparent de type INAO est idéal pour  vous soumettre à cet exercice. L’observer sur un plan de travail lisse, blanc et bien éclairé vous permettra de juger facilement sa limpidité ou sa turbidité et sa couleur… La robe du vin peut varier du jaune pâle au jaune d’or pour un blanc (vers des couleurs ambrées, ocres ou liquoreux). Sa couleur ira du rose grenadine au bordeaux profond et sombre en passant par des nuances de framboise et grenat pour un rouge. Enfin, pour un rosé, la couleur pourra être rose grisé, saumon, orange vif… Observez l’intensité de cette couleur, sa transparence et ses reflets qui peuvent être verts, argentés, ou dorés.

Déguster un vin : étape olfactive

Ensuite, portez le vin à vos narines pour percevoir les arômes. Nous parlons de 3 nez dans le vin. Le premier nez consiste à apprécier les parfums perçus sans avoir aéré (remué) le vin, après service. Le second nez consiste à humer le vin pour en percevoir les arômes après aération. Enfin, le troisième nez consiste à sentir le verre vidé dans lequel les arômes sont restés. Essayez donc à chaque étape d’identifier les odeurs perçues : agréables ou nauséabondes. Attachez-vous à vos souvenirs : quel moment ce parfum vous rappelle-t-il ? Pourquoi ? Cela peut vous aider à reconnaître un arôme. Cherchez tout d’abord à reconnaître une famille d’odeur : s’agit-il de fleurs, de fruits, d’épices, de notes végétales, de notes empyreumatiques ou amyliques ? Ensuite, procédez par élimination. Une roue des odeurs peut considérablement vous aider dans cette caractérisation.

Déguster un vin : étape gustative

Maintenant, goûtez le vin. Tout d’abord, une gorgée que vous faites tourner dans votre bouche en aspirant un peu d’air et en rejetant l’air par les narines. Il s’agit de la rétro-olfaction. « Mâchez » cette première gorgée pour vous emplir la bouche de vin. Quels arômes dominent, lesquels identifiez-vous ?

Recrachez et soyez attentif à chaque sensation… Quelles saveurs avez-vous perçues : acidité, amertume, umami, sucré, salé ? Avec quelle intensité ? Quelle durée ? Dans quel ordre ?

Avez-vous perçu une sensation de légère brûlure sur les côtés de la langue au rejet ? Cela pourrait être dû à une importante teneur en alcool.

S’il s’agit d’un vin rouge, comment pourriez-vous décrire les tanins ? Sont-ils râpeux, soyeux, velours ?

Avez-vous noté une astringence ?

Par quel équilibre pouvez-vous définir ce vin entre sa sucrosité, l’alcool perçu et l’amertume s’il s’agit d’un rosé ou d’un blanc. Et quel équilibre entre acidité, alcool et tanins pour un rouge ?

Enfin, après rejet, notez combien de secondes les arômes mettent à s’estomper : il s’agit des caudalies. On parlera alors d’un vin long ou court en bouche.

Pour finir, essayez d’imaginer quels accords mets et vins vous pourriez établir pour sublimez le vin, en entrée, plat ou dessert.

Concluez enfin par votre avis personnel sur ce vin…